Pourquoi il est important de pleurer ?

– Ah, je sens les larmes remonter – dit ma cliente pendant la séance.

– Très bien, laisse-toi pleurer, laisse ces larmes sortir.

– Non, je veux pas. C’est de la faiblesse.

Enfant, quasiment tout le monde a entendu des adultes dire : « Ne pleure pas, sois fort. » ou « T’es un grand garçon maintenant, les garçons ne pleurent pas. »

Pourtant, les garçons et les hommes sont des êtres humains aussi. Et les humains vivent des émotions. Nos émotions ne demandent qu’à être vécues et à sortir de notre corps.

Si l’on ne s’autorise pas à pleurer, comment sortir notre tristesse ? Elle doit rester à l’intérieur de notre corps et nous ronger de l’intérieur ? C’est ça la solution ?

Qui a inventé que pleurer signifiait faiblesse ? Surement une personne qui ne savait pas comment gérer que son prochain vit une émotion désagréable.

Au lieu d’être juste présente et de la rassurer, en lui disant qu’elle est là, elle ne savait pas que faire dans cette situation — pour elle — gênante. C’est elle qui était finalement faible, démunie, qui n’avait aucun moyen de réagir.

Lors de mes séances d’hypnose quantique, presque tous mes clients commencent à pleurer à un moment. Des hommes sérieux, forts, et des femmes pareilles. Ils disent après : je ne croyais pas que j’allais pleurer.

Moi, je suis toujours très contente quand cela arrive. Ils sortent une couche de tristesse, de déception ou de chagrin de leur être. Tu imagines, cette tristesse était enfermée à l’intérieur de cette personne (qui a aujourd’hui 35, 48 ou 62 ans) depuis ses 6 ans ?

Parce que les adultes — qui sont si sages — ont appris à ce petit que c’était de la faiblesse de pleurer. Et donc qu’il doit enfermer ses larmes et sa tristesse à l’intérieur, bien les cacher.

Les émotions ne sont pas censées rester longtemps en nous. « Emotion » en anglais vient de E+motion = énergie en mouvement. Quand on ressent une émotion, on la vit pleinement, puis elle part. Elle bouge, elle quitte notre corps (ou plutôt nos corps).

N’oublie pas, il est primordial de sortir nos émotions négatives, sinon elles vont se cristalliser en nous et à chaque situation douloureuse une nouvelle couche va se rajouter, puis au bout de plusieurs années cela va se transformer en maladie.

Ne garde pas ta déception, frustration, rancœur, chagrin, etc. en toi. Ce sont les émotions non vécues et non sorties qui causent des maladies physiques et psychiques. Même si la situation sur le moment n’est pas propice à vivre ton émotion, fais-le quand tu seras seul dans ta chambre, tranquillement le soir.

Peut-être, que tu as peur de rester avec toi-même et ta tristesse. Pourtant, tu seras en sécurité. C’est un temps que tu prends pour toi. Pour t’écouter, pour t’exprimer.

Je comprends ta crainte. Lorsque tu te laisses aller vers la sensation de ta tristesse, tu te rends vulnérable. N’aies pas peur, personne ne te voit ou t’entends. Le seul danger est ton propre jugement. Sois donc indulgent. Sois gentil et patient avec toi-même, comme tu le ferais avec un petit enfant.

Car cette partie de toi, ce petit enfant qui est triste maintenant, est le petit toi qui as ressenti de la tristesse à 2 ou 4 ans la première fois. Cela aurait été trop dur de la ressentir pleinement, du coup il a refoulé sa tristesse. Et tu n’as toujours pas osé vivre cette émotion, tu ne l’a toujours pas sortie.

Vas-y, fais-le. Ça ne fait pas si mal que tu ne le penses. C’est un peu désagréable, mais en quelques minutes (une ‘séance’ chez moi dure entre 8 et 40 minutes), tu vas être soulagé et libéré de ce monstre pour toujours.

Pleure pour guérir de tes anciennes blessures émotionnelles. Pleure pour te libérer de ta tristesse au plus vite. Pleure pour rester en bonne santé. Tu sais que cela te fait du bien, que tu seras soulagé. Tu le sais intuitivement. Ne te retiens pas, c’est ainsi que tu te nettoieras. Bon courage 🙂